Au pays des volcans

(((( NB: Lire l´article sur l´isla Chiloè avant celui ci: Cf, plus bas.))))

C´est reparti !!!! On est devenu des accrocs de l´aventure et de l´effort depuis le début de ce voyage. Ca nous démangeait pas mal à la fin de Chiloè où comme vous avez pu le constater, on n´a pas repoussé les limites du confort et de notre mental. Chiloè était agréable mais on avait quand même envie de se frotter aux volcans de la région sur les derniers jours. Alors nous revoilà partis pour 4 jours de trek sur le haut plateau volcanique du volcan Puyehue. Le trek se déroule dans sa totalité sur une propriété privée. Et oui, au Chili nature rime avec business: ca s´appelle de l´écotourisme en politiquement correct.

Après 1070 mètres de dénivelé dans les bois le 1 er jour, nous campons aux frontières de la forêt verdoyante et des pentes rougeatres du volcan à la tombée du jour.

La nuit est douce, ça nopus change des bivouacs en Patagonie australe !

En route vers les eaux chaudes ce matin ! Pas un nuage dans le ciel, le soleil tape fort sur nos têtes. Ne cherchez pas de coins d´ombre ici, il n´y en a pas eu jusqu´à 19h, même pas au campement !!

Cette journée est complètement différente de l´antérieure. les couleurs des pierres que nous foulons sont successivement grises, jaunes, rouges, roses et oranges.

C´est l´activité volcanique souterraine qui se révèle à nous. Au loin, une longue coulée de lave pétrifiée ressemble à s´y méprendre à un glacier noir.

Nous continuons d´avancer, enchainant les pauses crèmes solaires dans cet univers aride aux allures de désert.

Sorti de nulle part, un ruisseau nous permet de remplir nos bouteilles et d´assurer la fin du parcours que nous atteindrons en milieu d´après midi. Toujours pas d´ombre mais des petites piscines naturelles d´eau chaude. Oh ouiiiiiii !!!!!!


C´est même un poil trop chaud. Des campements comme ça, seuls de surcroît, on signe! On vous raconte pas le bonheur !

L´aventure n´est pas terminée pour autant car nous nous mettons en route le lendemain pour les geysers. Apprenant de nos erreurs c´est à 8h du matin qu´on décolle,dans la fraîcheur matinale. Le chemin que nous arpentons est tracé pour les cheveaux de l´écotourisme et traverse de nombreuses fois la rivière.




Pas de bol pour nous, il faudra travailler le mental pour les traversées à guêt dans l´eau glacial cett fois ci ( on est a 1500 m d´altitude au fait). Un peu d´escalade nous permettra cependant dén éviter quelques uns. Les couleurs qui s´offrent à nous sont encore plus vives que la veille.

Enfin, 3h plus tard, on aperçoit la fumée gris-bleue et les premiers cristaux verts des geysers. L´odeur épouvantable du souffre fait mal à la tête et nous tient à distance de ces colonnes de fumées.

On s´attendait plus à des éruptions sporadiques sur un terrain accessible. On repart un peu décus, même si la promenade en valait la peine. De retour au campement la chaleur est à nouveau insupportable, nous prions le ciel de nous envoyer vent et nuages; choses que nous detestions 15 jours auparavant. Mais, heureusement, nos piscines, elles, n´ont pas bougées.

Pour boucler ce trek, il nous faut revenir sur nos pas. Chose ennuyante à première vue mais à la lumière de l´aurore les paysages prennent des notes différentes et rendent notre évolution plus distrayante. Ce trek fut vraiment dépaysant, les photos en témoignent.



On est maintenant de retour en Argentine, à Bariloche (station de ski en hiver). On reste en Argentine pour un bon bout de temps puisque nous nous dirigeons vers le nord ouest en passant par la région viticole de Mendoza.